Point en date de juin 2013: dernière ligne droite.
Bonjour à tous,
Ca y est toutes les démarches sont terminées, nous attendons donc la réponse définitive.
Pour faire court, il nous avait été dit en 2009 que pour changer ne serais-ce qu'un seul mot du décret, il fallait "casser" le décret puis repasser par toutes les étapes pour le refaire; pour avoir une chance d'y arriver, il fallait prouver que nos activités étaient non impactantes, ET en relation avec les "objectifs de protection de la Réserve".
Pour faire simple, la Réserve a été créée (en juillet 2007) suite à un constat "d'intérêts remarquables" du site (présentés dans le "dossier scientifique" de 1999) puis le gestionnaire, une fois élu après la création de la réserve, (septembre 2008) a 3 ans pour établir les orientations à venir et définir les objectifs à court, moyen et long terme de la réserve à travers le "plan de gestion".
Depuis 2010 ont donc été réalisées des "études d'impact" ainsi qu'une "étude socio-économique" pour étudier nos activités. (document de 149 pages, je le rendrai visible dans le futur). Le bilan des études d'impact indique que l'alpinisme "ne présente aucun impact significatif" tant que l'intégralité des sols sont recouverts de neige/glace. L'impact est donc potentiel lors des périodes plus sèches où l'alpiniste "risquerait de mettre un coup de crampon/piolet qui traverserait le manteau neigeux et impacterait le sol sous-jascent". En vue des résultats, le bureau "ne propose pas de réduction de pratique de l'alpinisme".
Concernant l'escalade, "l'escalade représente un impact significatif sur la flore des milieux rocheux (lichens+mousses), les oiseaux rupicoles, la zone humide au pied du verrou du bas (+ espèces rattachées) et station de lys martagon aux verrous milieu-haut. Les impacts sont tous très significatifs aux arêtes sud."
Au niveau socio-économie, "l'absence de ces activités représente un impact important et non négligeable sur l'économie et l'image du massif".
Dans ces derniers mois, nous avons donc confronté ces résultats avec les "objectifs de protection de la réserve" (le plan de gestion vient d'être terminé ce printemps) pour aboutir à notre demande officielle et définitive. La demande de réintégration de nos activités sera donc:
-"La pratique de l'alpinisme hivernal sur le versant Nord du massif et l'escalade sur le verrou du bas". (toute demande supplémentaire aurait été vouée à l'échec)
Maintenant notre demande va monter à Paris au CNPN (explication du CNPN ici: https://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_national_de_la_protection_de_la_nature ) et ce sont eux qui vont décider.
S'ils disent "non", tout restera interdit, et les gardes patrouilleront sur le terrain avec consigne de verbaliser hiver/été.
S'ils disent "oui", la procedure de modification du décret prendra 2 à 4 ans puis ces activités seront ré-autorisées.
La réponse peut-être d'ici 6 mois?
(PS: merci de ne pas polémiquer sur cet exposé des faits)